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          | Trente 
              villards ont passé cinq jours dans notre ville jumelle de Bitterfeld-Wolfen 
              à l'occasion des 20 ans de notre jumelage avec cette cité du Land 
              de Saxe. En fait nous ne sommes restés sur place que trois jours 
              car nous nous sommes rendus chez nos amis Allemands en bus, ce qui 
              nous a pris seize heures à l'aller et seize heures au retour... 
              Nous avons été extraordinairement bien reçus 
              à Bitterfeld-Wolfen (Bitterfeld s'est rattachée récemment à Wolfen 
              par fusion des municipalités) dans des familles qui nous ont accueillis 
              chacune à la mesure de ses moyens mais toujours avec cœur, joie 
              et bienveillance. Le comité de jumelages de Bitterfeld-Wolfen nous 
              a concocté un programme aussi riche et intéressant que dense. C'est 
              ce programme que nous allons dérouler pour vous ci-dessous.
 
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          | Inutile 
              de parler du voyage aller que Dominique, notre chauffeur, rend le 
              plus agréable possible malgré la longueur et la monotonie autoroutière 
              du trajet seulement ponctuée par des arrêts "techniques" dans les 
              aires de repos où nous découvrons des toilettes impeccables mais 
              payantes!Ce n'est que vers 22h00 le mercredi 7 mai 
              que nous arrivons devant la Kulturhaus de Wolfen où nous 
              attend avec impatience un petit comité d'accueil composé de membres 
              du C J Wolfen et de nos familles d'accueil. Sitôt débarqués, les 
              effusions des retrouvailles faites, chacun est rapidement kidnappé 
              par ses hôtes et nous voici installés dans nos familles, choyés, 
              nourris malgré l'heure tardive.
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          | 
 | Jeudi 
              le 8 mai. Il faut se lever tôt pour, après les ablutions 
              matinales et un Frühstück roboratif, se retrouver devant 
              la Kulturhaus, point de ralliement convenu. Notre bus nous 
              conduit à travers un paysage industriel impressionnant (Bitterfeld-Wolfen 
              est une ancienne capitale de la chimie de l'ex RDA) vers la zone 
              de loisirs du lac Goitzsche où nos amis nous ont prévu un panel 
              d'activités non-stop. Des vélos avait été retenus pour que nous 
              puissions partir à la découverte des alentours du lac Goitzsche 
              qui est en fait une ancienne mine de lignite à ciel ouvert qui a 
              été noyée pour obtenir un plan d'eau de près de 60 kilomètres de 
              circonférence.
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          | Au 
              long des deux heures de balade nous admirons les zones protégées 
              du lac, les restes d'une forêt immergée, les traces d'anciens villages 
              miniers grâce aux commentaires éclairés de Stephen, un de nos hôtes. 
              A midi nous sommes reçus au Goitzschecamp, le lieu où a été organisé 
              le camp international de jeunes 
              de l'été 2012, pour un pique-nique qui se révèle en fait un 
              fastueux repas en libre-service!  | 
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          |  | Après 
              être passé devant l'œuvre d'art réalisée par les jeunes du camp 
              qui représente un homme qui marche posé sur le sol, les plus courageux 
              d'entre nous sont enrôlés comme rameurs à bord du bateau-dragon 
              (Drachenboot) pour un tour sur le lac au son rythmé et du tambour 
              et sous les ordres d'un conducteur exigeant.  | 
         
          |   | 
         
          | 
 | 
         
          | Après 
              des débuts désordonnés et éclaboussants, nous finissons par prendre 
              le rythme et obtenir une vitesse honorable pour notre esquif de 
              12 mètres de long mu par la seule force de nos bras. | 
         
          |  
              Pas 
                le temps de respirer et nous voici invités, ceux qui ont ramé 
                et les plus timorés qui sont restés à terre, à une petite réception 
                sur le lac à bord du bateau pirate le Reudmitz. |  | 
         
          |  
               
 | Ce 
              vieux gréement motorisé de 120 ans, originaire de hollande, vient 
              finir ici sa vie, piloté par Ingo, notre pirate local.  | 
         
          |  
              Ce 
                bateau, bien que pirate, est fort civilisé car il offre sur sa 
                terrasse et sa dunette deux espaces où nous pouvons consommer 
                qui une bière, qui un café, qui un jus de fruits. Retour 
                à terre, où le bus nous ramène au point de ralliement où nos familles 
                d'accueil nous récupèrent pour un repas en famille et un repos 
                bien mérité ! |  | 
         
          | Vendredi 
              9 mai.Ce matin nous avons rendez-vous tôt devant 
              la Kulturhaus car cette matinée nous avons deux visites de 
              prévu.
 Pour la première visite le groupe se sépare 
              en deux, une partie visite le musée de la photographie et l'autre 
              l'entreprises PixelNet. Ces deux visites, aussi passionnantes l'une 
              que l'autre, ont pour objet la photographie ; l'une concerne un 
              musée sur la photographie argentique dont Wolfen a été dans un passé 
              déjà lointain un des épicentres mondiaux avec les marques Orwo et 
              Agfa ; l'autre visite concerne la déclinaison moderne de la photographie 
              et nous présente une véritable usine où sont traités et les pellicules 
              couleur argentique et les fichiers photo des photographes amateurs 
              actuels. Nous voyons le tirage papier des photos, la fabrication 
              des livres photos et autres albums, posters, puzzles photo, tee-shirts 
              imprimés... Voir tourner des chaînes industrielles traitant 6.000 
              photos à l'heure est vraiment impressionnant !
 Vite regroupés, nous partons pour la visite 
              quasi-institutionnelle de l'usine Bayer de Wolfen où se fabrique 
              la totalité de l'aspirine de la marque consommée dans le monde. 
              Là, un circuit de visite est organisé pour que nous assistions à 
              la fabrication des fameux comprimés effervescents qui ont si souvent 
              soulagé nos fièvres et courbatures diverses. Le site emploie relativement 
              peu de monde bien qu'il s'y fabrique près de 1.000.000 de comprimés 
              par jour ! Une extrême propreté y règne et, dans des salles aseptisées, 
              d'immenses robots sur pneus manipulent jour et nuit des conteneurs 
              de trois tonnes d'ingrédients dans un ballet impressionnant et déshumanisé 
              réglé à la seconde près qui nous donne une idée de la puissance 
              industrielle de ce groupe chimique international qui travaille dans 
              le domaine sanitaire et phytosanitaire. Pour terminer cette visite, 
              un repas nous est offert dans la cantine de l'usine où nous nous 
              restaurons de bon cœur après cette matinée de visites.
 NB 
              : Pour des raisons de protection de la propriété industrielle 
              nous n'avons pas pu faire de photos lors de ces visites.
 | 
         
          | L'après-midi, 
              les musiciens de la Galopine, Olivier le marionnettiste de la Boite 
              à Trucs, ainsi que les membres du CJV qui ont préparé des sketches 
              pour le spectacle de ce soir ont rendez-vous à la salle de spectacle 
              la Kulturhaus pour calages, répétitions, balances etc... 
              A 18h00 débute la grande réception 
              officielle de notre délégation qui sera suivie d'un spectacle lui-même 
              suivi d'un repas, la soirée devant se poursuivre avec la Galopine.
 Trois de nos élus qui ont fait le déplacement 
              pour la circonstance échangent discours et cadeaux avec leurs homologues 
              de Bitterfeld-Wolfen.
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          |  | Arrive 
              le moment du spectacle préparé par des deux comités de jumelage. 
              Les Allemands nous proposent des danses interprétées par le Ballet 
              de jeunes filles de Bitterfeld-Wolfen...   | 
         
          |  
              ...et 
                des chansons modernes interprété par Judith, accompagnée, pour 
                sa dernière chanson intitulée "La vie en rose", par Tobias dont 
                on ne connaissait pas les talents de chanteur! |  | 
         
          | 
 | Les 
            Français présentent une succession de sketches sur le mode humoristique 
            évoquant divers événements qui ont émaillé notre vie commune ces dix 
            dernières années. Ci-contre, une évocation humoristique 
            d'une mémorable descente en rafting d'une accompagnatrice allemande 
            lors de la rencontre 
            internationale de jeunes de 2006...
 | 
         
          | Et 
              ici, une évocation d'une crevaison épique d'un mini-bus 
              allemand lors d'une rencontre de familles en Allemagne. |  | 
         
          |  | Ces 
            sketches sont reliés entre eux par l'intervention des deux marionnettes 
            Kasper et Guignol animées en allemand par Olivier (qui a posé son 
            castelet et animé ses marionnettes le matin même dans deux 
            écoles de la ville). | 
         
          | Le 
              dernier sketch représente la construction de la tour de terre construite 
              en 2009 à Villefontaine à l'occasion d'une rencontre 
              internationale de jeunes. Autour de cette tour reconstituée 
              pour l'occasion, les délégations ont dansé une farandole au son 
              du final de la neuvième symphonie de Beethoven "L'ode à la joie". |  | 
         
          |  | Un 
              buffet chaud et froid nous est proposé pour une excellente et copieuse 
              collation.La soirée se termine sous les auspices de 
              la Galopine qui fait danser l'assistance, guidée en français par 
              Rolande et relayée en allemand par Rosie.
 | 
         
          |  |  | 
         
          | A 
              minuit c'est l'extinction des feux et le retour dans les familles 
              pour une bonne nuit! | 
         
          | Samedi 
              10 mai. Lever tôt le matin pour un départ à 8h30 pour 
              une journée entière à Leipzig. Arrivés sur place, un guide spécialisé 
              monte à bord de notre bus pour nous commenter en direct et en français 
              le parcours à basse vitesse des quartiers les plus représentatifs 
              de la ville.
 Leipzig dont le nom est dérivé du slave qui 
              veut dire "tilleul" compte actuellement 600.000 habitants. Elle 
              est le siège à la fois d'une vie culturelle importante avec son 
              opéra et le Gewandhaus, fameuse salle de concerts, et à la 
              fois d'une vie marchande intense avec, comme moment culminant, son 
              fameux Muster Messe (foire aux échantillons) dont le double 
              M est un véritable symbole ici.
 | 
         
          | Nous 
              voyons des quartiers où le style rococo voisine avec des immeubles 
              bourgeois dans le style haussmannien le long de larges avenues ombragées 
              par les incontournables tilleuls. La ville est très aérée 
              et les différents quartiers sont séparés parfois 
              par de véritables forêts naturelles.  |  | 
         
          |  | Notre 
              bus nous laisse tout près d'une curiosité industriello - culturelle 
              nommée Panometer contraction de "panorama" et "gazomètre" 
              ; cet ensemble est constitué de deux anciens gazomètres (des cuves 
              constituées d'une cloche géante posée dans un bâtiment circulaire 
              destinée à contenir le gaz de houille au début du XXème siècle). 
              Ces 
              constructions, actuellement désaffectées, qui datent de 1909 ont 
              des dimensions réellement colossales. La plus grande est reconvertie 
              en panorama circulaire de 49 m de hauteur sur 180 m de circonférence.
 | 
         
          |  | 
         
          | Le long de ses murs sont tendues des photographies 
            de l'artiste contemporain Yadegar Asisi imprimées sur toile qui représentent, 
            fondues en seul panorama géant, la Bataille dite des Nations qui eut 
            lieu à Leipzig du 16 au19 octobre 813. | 
         
          |  | 
         
          | Cette 
            bataille qui vit s'opposer les armées de Napoléon Bonaparte et de 
            ses alliés à celles du reste des nations d'Europe fit, en trois jours, 
            140.000 morts et presque autant de blessés. D'autres expositions sur des thèmes moins dramatiques 
            eurent lieu et auront lieu au Panometer.
 | 
         
          | Après 
              un en-cas avalé au galop (5 minutes pour notre repas de midi -il 
              est vrai qu'en Allemagne ce repas est souvent une simple formalité-), 
              nous nous précipitons dans le car pour aller visiter, à quelques 
              kilomètres de là, le monument de la Bataille des Nations, évocation 
              pérenne de cette fameuse bataille de 1813.  |  | 
         
          |  | Nous 
              nous trouvons devant un immense monument de granite rose, imposant, 
              massif, sombre et écrasant dont l'intérieur est constitué d'une 
              crypte circulaire garnie de statues de soldats à l'allure moyenâgeuse, 
              appuyés sur des écus et des épées titanesques semblant être les 
              gardiens d'une éternelle germanitude.   | 
         
          |  | 
         
          |  | 
         
          | Certains 
              d'entre-nous grimpent par d'interminables escaliers en colimaçon 
              jusqu'au sommet de ce monument qui culmine à 91 mètres et de la 
              terrasse duquel s'offre une vue imprenable sur Leipzig.  | 
         
          | Il 
              n'est que temps de nous précipiter à nouveau dans le car pour rejoindre 
              la gare centrale, une des plus grandes d'Europe, il est vrai que 
              si vous prenez la Gare du Nord à laquelle vous adjoignez celle de 
              Milan tout en y incorporant les boutiques couvertes de Covent Garden 
              à Londres vous obtenez une bonne représentation de ce qu'est la 
              Gare de Leipzig!  |  | 
         
          |  | Un 
              heure de quartier libre et rendez-vous au Gewandhaus pour 
              un concert où nous pouvons entendre, sur les grandes orgues, des 
              oeuvres de Bach, Mendelssohn et, après l'entracte, une magistrale 
              interprétation de la Symphonie pour orgue nº 5 de Charles Marie 
              Widor (compositeur français 1844-1937).  | 
         
          |  
              Sitôt 
                après nous nous rendrons dans la vieille ville, non loin du très 
                bel Alte Rathaus (ancien hôtel de ville), dans un restaurant 
                typique de la cuisine saxonne, le Zills Tunnel.Un excellent repas à la carte nous y est 
                servi, repas malheureusement écourté à cause des contingences 
                d'horaire liées à notre chauffeur qui, devant respecter absolument 
                son amplitude de conduite, est dans l'obligation de remiser son 
                bus devant son hôtel avant 22h30...
 |  | 
         
          |  
              Retour 
                donc à Wolfen où nous rejoignons nos familles d'accueil pour un 
                dernier thé, en dernière infusion, une dernière bière, un dernière 
                échanges avant notre dernière nuit... | 
         
          |  | 
         
          | Dimanche 
              11 mai Notre dernier Frühstück pris en famille, 
              nous partons à 7h30 pour la Kulturhaus d'où, après avoir 
              chargé notre bus et s'être tombé dans les bras les uns les autres 
              en regrettant déjà que le séjour soit si court, nous partons immédiatement 
              pour seize heures de bus en direction de Villefontaine...
 Que 
              nos amis du Comité de Jumelage de Wolfen et des familles qui nous 
              ont accueillis soient remerciés pour ces moments intenses de partage 
              que nous venons de vivre ensemble et que nous comptons bien rendre 
              en retour à Villefontaine prochainement.  | 
         
          |  | 
         
          |  |